21 octobre 2016

Ferme des Millets : quatre jeunes produisent bio sur le lieu test agricole

21/10/2016
À l’initiative d’une démarche du Pays Roannais en Rhône-Alpes, et celle de Roannais Agglomération, un « lieu test agricole » d’une superficie de 13 ha, la ferme des Millets, accueille pour trois ans quatre entrepreneurs à l’essai, qui ont pour objectif de créer leur propre entreprise au terme de ces trois ans. Le dispositif d’accompagnement de ces jeunes a pris la forme d’une association, Etamine. Après quelques mois d’activités, rencontre avec les maraîchers, Adrien Maréchal et Julien Buffard, et les agricultrices-éleveuses Gwendoline Vidal et Aurélie Lechère.

Adrien, Julien, Gwendoline et Aurélie, entrepreneurs « bio » à la ferme des Millets, sont présents sur les marchés. Photo Jeanine FOURNIER

Julien, cet essai à l’espace test agricole des Millets te paraît-il convaincant ?

« Complètement, cette mise à disposition des terres permet de me mettre en situation réelle. Ma mission est la production de légumes de saison tout en respectant le cahier des charges de l’agriculture « bio », et de commencer à se faire une clientèle avec les marchés. Je vends mes produits tous les dimanches au bourg de Ouches, de 8 à 12 heures, à Amplepuis les mardis de 8 à 12 heures et à la ferme des Millets les vendredis de 17 à 19 heures. Malgré les intempéries du printemps (pluie, grêle) et la sécheresse cet été, la production correspond à nos attentes et l’on est satisfait. »

Pratiquer une agriculture durable, 
basée sur l’agro-écologie

Adrien, en quoi tes activités de maraîcher sont-elles complémentaires de celles de Julien ?

« La production comprend une trentaine de légumes et de fruits différents à ce jour. Nous disposons chacun de deux serres (500 m² ). Une réserve d’eau de 3 000 m³ est remplie en hiver par les eaux de pluie et lorsque la réserve ne suffit pas, un puits artésien dont le forage a été réalisé par Roannais Agglomération prend le relais. Sur commandes, j’effectue la préparation de paniers hebdomadaires sur deux lieux de distribution les jeudis à Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire « la Cure » à 17 heures, et les vendredis à la ferme des Millets de 17 h 30 à 18 h 30. Cet espace-test me permet de découvrir le métier, de me perfectionner, et de pouvoir développer petit à petit plusieurs réseaux, clientèle, confrères maraîchers, etc. Tout cela dans des conditions qui, à la ferme des Millets, satisfont mon souhait de pratiquer une agriculture durable, basée sur l’agro-écologie. »

Gwendoline et Aurélie, vous vous êtes associées pour l’élevage d’ovins et volailles ?

« Suite à une formation agricole qui a abouti au BPREA (brevet responsable d’exploitation agricole), nous nous sommes lancées en contrat Cape (contrat d’appui au projet d’entreprise) pour élever des brebis laitières (50), des poulets de chair (200), des poules pondeuses (20) et des cochons (2). On transforme le lait de brebis en fromages (tomme, pâte molle, petits frais affinés), yaourts. Tous les vendredis à la ferme, nos produits sont proposés à la vente de 17 à 19 heures. »

17 septembre 2016

La transition écologique à l’honneur des Estivales Bio

Samedi 17 septembre 2016
Un marché de producteurs bio sera, entre autres, proposé au public des Estivales Bio. © Photo d’illustration
La journée de dimanche sera consacrée à la défense des initiatives en matière de transition écologique, comme l’ont souhaité les organisateurs des Estivales Bio.
Voilà plusieurs années déjà que l'association Vivre bio en Roannais organise les Estivales Bio. D'abord dans des fermes, puis au port de Roanne en 2015, et cette année au Grand Couvert de Saint-Hilaire-sous-Charlieu. Dans ce haut lieu du patrimoine du pays de Charlieu, choisi en raison des Journées du patrimoine qui ont lieu également ce week-end, conférences, ateliers et rencontres sont programmés (lire par ailleurs).

Les thématiques évoquées dans le film Demain
L'événement, à l'origine dédié principalement à l'alimentation et à l'agriculture, va s'ouvrir cette année à d'autres sujets sociétaux. « Nous avons choisi de reprendre les grandes thématiques du film Demain (*), détaille Bernadette Ricca, l'une des organisatrices des Estivales Bio. C'est un documentaire engagé qui a été largement diffusé sur le territoire de Charlieu - Belmont à l'initiative de la communauté de communes. »

En reprenant la trame du long-métrage, Vivre bio en Roannais veut démontrer qu'à l'échelle locale aussi on peut « faire évoluer les choses » en matière d'alimentation, d'éducation, d'agriculture, d'économie, etc. Une carte du Roannais sera ainsi exposée et listera les initiatives que les collectivités (agglomération et communautés de communes) ont été invitées au préalable à relever.

Montrer qu'à l'échelle locale aussi on peut « faire évoluer les choses »
« Il existe d'autres manières de consommer. Ça bouge vraiment du côté de Roanne et de Charlieu. Il y a des gens qui ont des idées, il faut le faire savoir », poursuit celle qui défend, au quotidien, sa conception du métier d'agricultrice (lire par ailleurs). Une idéologie à découvrir ce dimanche au Grand Couvert.

(*) Demain est un film documentaire sorti en décembre 2015 qui évoque des initiatives, prises dans dix pays, visant à chercher des solutions pour résoudre les crises écologiques, économiques et sociales que traverse le monde.

Tout le programme des estivales bio du dimanche 18 septembre

À Nandax. Visite de ferme. De 10 heures à 11 heures. Au Panier du jardinier.

À Boyer. Visite de ferme. De 14h30 à 15h30. À la ferme du Marpin.

À Saint-Hilaire-sous-Charlieu (au grand couvert). 
Conférences. 
À 10 heures. Éthique en entreprise : table ronde avec Éric Boël (Les Tissages de Charlieu) et Jean-Pierre Vignon (produits à base d’essences naturelles et d’huiles essentielles bio, Neulise).
À 11 heures. Des hommes et des bêtes : présentation du livre Le Yin et le Yang (éd. du Miroir), rencontre avec les auteurs et éditeurs, table ronde avec Jocelyne Porcher et des acteurs locaux.
À 14 heures. La monnaie locale, avec Marie Fare.
À 15 heures. L’herboristerie, avec Christian Jumel et Sylvie Mouton.
À 16 heures. La qualité alimentaire, un bien commun dans le Roannais : avec Pierre-Antoine Landel et Claude Janin.
À 17 heures. Cultivons nos semences libres (grainothèque locale), avec Corinne Duperron.

Interventions. À 11 heures et 14 heures. René Valorge, président de la communauté de communes de Charlieu - Belmont, et sa vice-présidente Isabelle Dugelet, maire de La Gresle, évoqueront les initiatives sur leur territoire, dont la démarche « Zéro phyto » pour la diminution de l’usage de pesticides dans les espaces verts.

Animations. De 9 à 19 heures. Stands, buvette, marché de producteurs bio (viande, légumes, miel, escargots, fromages, frites, crêpes, etc).

Ateliers. De 9 heures à 19 heures. Carte des initiatives du Roannais pour la transition, les étapes du passage en bio pour les agriculteurs, puériculture, éducation (Montessori), communication non violente, etc.


Concert. À 18 heures. Avec le groupe Andco (chansons françaises, style reggae acoustique).

Laurie Lyothier.

29 juin 2016

La moitié du vignoble touchée par la grêle

29/06/2016
Vendredi, la moitié du vignoble de la Côte roannaise a été grêlé. Les viticulteurs les plus touchés vont demander des dérogations à l’État pour pouvoir acheter du raisin localement ou sur d’autres vignobles et compenser les volumes détruits par la grêle.

Les frères Pluchot ont traité, mardi matin, les vignes abîmées pour favoriser la cicatrisation. « Il faut sauver ce qui peut l’être et ne pas baisser les bras », témoigne Edgar. Photo Kevin TRIET
Villemontais, Saint-Alban-les-Eaux, Lentigny et Saint-André-d’Apchon sont les communes principalement touchées par l’épisode de grêle de vendredi soir. Si le phénomène n’a duré qu’une dizaine de minutes, les dégâts sont considérables puisque la moitié du vignoble est touchée. Les plus impactés sont le Retour aux sources des frères Pluchot, à Saint-Alban, dont 70 % à 80 % de la récolte future seraient détruits ; le Domaine de la Rochette, à Villemontais (50 %) ; le Domaine des Pothiers (50 %) ; Vincent Giraudon ; Claudy Néron (L’Eden du Muid) ; le Domaine Vial…

Acheter du raisin ailleurs


Certains sont assurés comme le Domaine de la Rochette. « Mais ça ne remplace pas les volumes perdus », souligne Pascal Néron, qui précise que des démarches sont entreprises pour « pouvoir acheter de la vendange localement ou ailleurs », ce qui est interdit quand on n’est pas négociant. Il faudra, pour cela, obtenir des dérogations auprès des services des Douanes. Sur la Côte roannaise, ce sera probablement difficile de trouver le raisin nécessaire et les vignerons qui en ont besoin devraient s’orienter vers d’autres vignobles. Edgar Pluchot, du Retour aux sources, indique qu’il pourrait se tourner vers celui de Saint-Pourçain-sur-Sioule. Le vin serait alors vendu sous l’appellation Vin de France. C’est un besoin quasi vital pour cette exploitation qui n’était pas assurée et dont les deux prochaines récoltes seront affectées. Elle ne peut se permettre, l’an prochain, de n’avoir que 10 000 bouteilles à vendre « alors qu’on a largement le potentiel pour en vendre 40 000 ». Pour faire face aux problèmes de trésorerie, il réfléchit avec son frère Marc-Antoine à la possibilité de faire entrer des personnes au capital de la société pour avoir des fonds. Car si le chiffre d’affaires a été triplé en 7 ans, la société est encore très endettée, en raison des investissements. Roannais agglomération va étudier les aides possibles qui pourraient être apportées et appuiera les demandes des vignerons auprès des banques pour « un report des dettes et auprès de la MSA un gel des cotisations », explique l’élu Pierre Devedeux. Malgré les dégâts causés par la grêle, ils ne pourront faire l’objet d’une déclaration de catastrophe naturelle, « car la grêle est quelque chose qui s’assure, explique le sous-préfet Christian Abrard. Ou il faudrait que les ceps aient été touchés et que les productions des années futures soient compromises… »

Pour limiter les dégâts, les vignerons traitent les vignes grêlées pour cicatriser les plaies. Certains utilisent du cuivre, d’autres des tisanes de valériane et d’arnica, comme Romain Paire, en agriculture biodynamique. Mais le vent et le temps sec des derniers jours font également du bien.

Kévin Triet.

Les maraîchers ont aussi souffert

29/06/2016
Maraîcher à Ouches, Julien Buffard a subi beaucoup de pertes. Photo Kevin TRIET
La grêle a fait aussi d’importants dégâts chez les maraîchers. À la ferme des Millets à Ouches, les deux maraîchers installés depuis mars dans l’espace test ont perdu tout ce qui n’était pas sous serre : courgettes, carottes, pommes de terre, oignons, courges, choux… « Le problème, c’est qu’on a les légumes de saison qui sont touchés, mais aussi ceux d’hiver », indique Julien Buffard, qui a replanté dans l’urgence ce week-end. Son collègue Adrien Maréchal a transformé les légumes abîmés dans l’urgence en bocaux et conserves. Malgré ce coup dur, il a été décidé de maintenir l’inauguration du point de vente à la ferme prévu dimanche de 17 à 21 heures, « avec un appel aux soutiens ». Sur la ferme, les serres ont aussi été endommagées. À Chérier, Lilian Marconnet a également eu de grosses pertes sur ses récoltes maraîchères mais aussi de fruits rouges : 80 kg de fraises et il espérait récolter dans les semaines à venir 200 kg de framboises. « Quand on voit les heures de boulot que ça représente, effacées en dix minutes… »

Kévin Triet.

23 juin 2016

L’agriculture biologique se développe et cultive sa différence

23/06/2016

Le bio séduit de plus en plus d’agriculteurs dans le Roannais. Après le printemps bio qui vient de s’achever, rencontre avec quelques spécialistes locaux.

La place du Marché compte une dizaine de producteurs bios dont les produits font fureurs auprès des consommateurs. Photo Jérôme DELABY
« C’est une agriculture qui bouge dans le Roannais », assure Isabelle Janin. Cette éleveuse de vaches latentes, de limousines et d’ovins basée à Fourneaux, travaille en bio depuis 25 ans. En compagnie de Samantha Le Floch, agricultrice bio à Les Noës, spécialisée dans l’élevage ovin et caprin depuis 10 ans, elle copréside l’association Vivre Bio en Roannais.

Forte de 150 adhérents, composée d’un tiers d’agriculteurs et de deux tiers de consommateurs, l’association, en lien avec l'Ardab (Association Rhône-Loire pour le développement de l’agriculture biologique), a pour objectifs de développer l’agriculture bio sur le territoire et d’apporter un dynamisme de changements de consommation alimentaire.

" Une très forte progression du bio "

« Il y a une très forte progression du bio, avec beaucoup de petits agriculteurs », reprend Isabelle Janin. En 2012, 1,8 % de la surface agricole était dédiée à l’agriculture biologique, pour une quarantaine d’agriculteurs. Aujourd’hui, la surface est passée à 3,8 % pour environ 80 agriculteurs, selon les chiffres de l’Ardab. Toujours en 2012, il n’y avait que 5 maraîchers bios. Aujourd’hui, on en compte 15 sur l’arrondissement de Roanne. Sur la place du Marché, ils sont une dizaine tous les vendredis matin, à vendre leurs produits bios comme des petits pains.

Pain, viande, fromage, légumes... 

Justement, du pain bio, il y en a, entre autres. Tout comme de la viande, du fromage, du lait, des légumes, des plantes aromatiques, de la charcuterie ou des huiles végétales. Parmi ces agriculteurs locaux, certains ont reconverti leur ferme en bio, ou sont en phase de reconversion. « Par convictions », disent-ils.


Environ 80 producteurs qui souhaitent convertir leur exploitation en bio

Un cheval de bataille de Vivre Bio en Roannais : « Entre le Rhône et la Loire, environ 80 producteurs sont en diagnostic avec la chambre d’Agriculture pour convertir leur exploitation en bio. Le Roannais est un territoire d’élevage, et les producteurs, qu’ils soient de côte roannaise, de viande, de lait ou maraîchers, sont prêts à se convertir. »


Des freins à l’installation de jeunes agriculteurs bio subsistent néanmoins. « Malgré la présence du lycée agricole Chervé ou de la MFR (Maison familiale rurale, N.D.L.R.) dans le Roannais, la formation en bio n’est pas assez poussée à mon sens. Et puis, évidemment, le foncier n’incite pas les jeunes à s’installer. »

Jérôme Delaby.

La conversion en bio, « une question de volonté »

23/06/2016
Sébastien Chaize a démarré sa conversion bio il y a un peu plus d’un an. Photo J.D.
« Quand je me suis installé, en 1997, il ne fallait pas me parler de bio ! » Sébastien Chaize a bien changé en vingt ans. Après ses études au lycée agricole Chervé à Perreux, l’agriculteur originaire de Parigny s’installe à Sail-les-Bains où il devient producteur de fromage de chèvres. Il possède 350 bêtes aujourd’hui. « On vend 10 % de nos fromages sur le marché de Roanne, 30 % à des affineurs Charolais AOP, et 60 % à des crémiers. Sur toute la France et un peu à l’étranger. Mais pas de grandes surfaces », insiste-t-il. Toute la transformation se fait dans sa ferme, Le Colombier.

« Ce qui a changé, c’est ma vision des choses »

Le déclic va se faire après un grave accident de la route survenu en 2006. Immobilisé pendant deux ans, Sébastien cogite : « J’ai eu le temps de réfléchir à ma vie personnelle et professionnelle. Ce qui a changé, c’est ma vision des choses. » Quelques années plus tard, après avoir établi un diagnostic avec la chambre d’Agriculture et l’Ardab, soutenu par sa femme Nathalie, il se lance dans l’aventure biologique. « Je me suis rendu compte que les produits et les engrais que j’utilisais n’apportaient finalement pas grand-chose. On se rapprochait du bio depuis plusieurs années. Ça s’est fait par étapes. On s’est dit c’est le moment. » Depuis un an et demi, les bêtes sont nourries en herbe et céréales bio. En plus de ses 40 hectares de terrains en conversion, Sébastien a récupéré il y a peu 40 hectares supplémentaires déjà convertis bio. Une aubaine. Ses porcs gascons, qu’il transforme sur place en charcuterie, devraient obtenir le label sans soucis d’ici un an. « Potentiellement, il faut deux ans pour passer en bio. » Reste à convertir ses fromages. « C’est plus compliqué pour les chèvres car le cahier des charges est très précis, notamment pour les pâturages. On verra d’ici novembre ou décembre s’il est possible de les faire convertir. »

« J’ai voulu sortir du rang traditionnel »

Heureux dans cette transition, Sébastien ne regrette pas son choix, malgré les difficultés : « J’ai voulu sortir du rang traditionnel. Ici, ce n’est pas très bien vu. On ne parlait pas du bio en formation ou entre professionnels, par rapport à aujourd’hui. » Ce sont ses convictions personnelles qui l’ont poussé à franchir le pas : « Je fais ça pour moi avant tout. Je n’ai pas eu à augmenter mes prix, mais économiquement, on n’a pas le droit à l’erreur. »

Pour Sébastien Chaize, déterminé à aller au bout de sa conversion, le passage au bio, « c’est une question de volonté ».

J.D.

Sensibiliser au bio

23/06/2016
Isabelle Janin et Samantha Le Floch, co-présidentes de Vivre Bio en Roannais. Photo J. D.

Le bio accessible pour tous

« Le bio, ce n’est pas que pour les bobos ! » En reprenant cette phrase prononcée par le Président de la République lors de l’inauguration des nouvelles Halles du marché de Rungis, en mai dernier, Isabelle Janin espère bousculer les habitudes alimentaires des personnes en condition de précarité : « Les aliments à bas prix sont très mauvais pour la santé. Ce sont souvent les personnes en difficulté budgétaire qui les consomment. On aimerait que ces gens s’approprient une autre alimentation. »

Vivre Bio en Roannais mène des actions de sensibilisation et d’apprentissage autour de l’agriculture biologique avec les CCAS (centre communal d’action sociale) et les MJC (Maison des jeunes et de la culture). « Il y a de nombreux projets de recherche sur la qualité alimentaire dans le Roannais. » Samantha Le Floch a, elle aussi, quelques pistes de valorisation : « Nous avions travaillé dur pour essayer d’intégrer le bio dans la restauration collective. Nous avions un petit peu relâché l’idée ces dernières années. Il faudrait inciter à redévelopper le projet. Ainsi, nous pourrions redistribuer du bio au niveau local. »
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PRATIQUE Les principaux commerces bio à Roanne : La P’tite Maison du Bio ; La Vie en Herbes ; Nature et Vie. À Mably et au Coteau : La Vie Claire. À Renaison : Pré d’Ici.
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Permaculture bio : « une autre façon de produire »

23/06/2016

Corine Duperron, agricultrice à Belmont de la Loire  Photo Stéphane Domur
Corinne Duperron, agricultrice spécialisée dans les volailles à Belmont-de-la-Loire, est rattachée à l’association Vivre bio en Roannais et la Maison de la Semence de la Loire. Elle utilise dans sa ferme des semences anciennes potagères pour sa propre consommation. Depuis janvier, elle encadre des ateliers de plantation au sein des jardins partagés, notamment celui initié par le centre social Marceau, “Aux Trois Cabanes”, dans le quartier Mulsant à Roanne. « L’idée est de tendre vers un jardin sans labour, bio et respectueux de l’environnement. L’objectif second est de produire collectivement des semences en protégeant la biodiversité et ainsi accéder à une autonomie alimentaire en retrouvant la diversité de goût et de vraies qualités nutritives. Ce jardin est né de la volonté de créer un collectif d’habitants-jardiniers soucieux de partager et d’échanger leurs connaissances de façon conviviale, citoyenne et dans un esprit écoresponsable. Je leur apporte quelques clés pour que ce jardin colle au mieux à l’esprit permaculturel, en les sensibilisant sur l’importance du choix de la semence et sur d’autres façons de produire ses propres légumes et fruits de saison. Je m’appuie sur la grainothèque située au local “Entrepote”, rue de Clermont. J’apprends le choix des graines, d’autres façons de produire ses propres légumes et fruits de saison. L’objectif final étant l’autonomie totale de ces jardins entretenus par les habitants. »

La permaculture est une démarche qui prend peu à peu sa place dans le paysage agricole français, par les amateurs comme les professionnels. Le principe s’inspire de l’écologie naturelle, pour garantir une agriculture prenant en considération la biodiversité de chaque écosystème. Elle ambitionne une production agricole durable et très économe en énergie.

Stéphane Domur.

18 juin 2016

Graine de communicants à l’IUT de Roanne

Samedi 18 juin 2016
Vivre Bio en Roannais (Bernard Crouzier, Irène Jonard, Colette Roussel) et les étudiants, (Leny, Yasmina, Lucas, Mathilde et Cassandra). © GREGOIRE Philippe
La 12e cérémonie des Spots d'or de l'IUT de Roanne a consacré les étudiants de 1ère année techniques et commercialisation. Vivre bio en roannais a fait un carton.

« La particularité de l'IUT est d'entretenir un lien étroit avec le monde économique, associatif et institutionnel », a déclaré le directeur de l'IUT de Roanne, Nabih Nejjar, en ouverture de la cérémonie. Jeudi dernier, au cinéma du Grand Palais, les 106 étudiants ont montré leurs plans de communication sur les trois supports imposés : affiche, vidéo et audio.

Le jury, les partenaires, les étudiants et les commanditaires (16 au total) ont applaudi les projections des travaux avant de connaître le verdict final. L'association Vivre bio en roannais a été placée en tête de liste grâce à l'équipe des cinq étudiants qui ont travaillé toute l'année. En raflant les prix du meilleur slogan (« C'est quand on est jeune, qu'on est bio »), de la meilleure affiche, de la meilleure vidéo, du meilleur plan de communication et de la meilleure actrice (Mathilde Jeandaine), l'association Vivre bio en Roannais s'est réjouie d'avoir fait confiance à cette équipe. « Et dire que nous avons rencontré Mathilde dans un covoiturage en provenance de Paris, s'est souvenu Colette Roussel, secrétaire de l'association, et que nous avons été conviés à la première réunion au Mac Do… Pour nous, les spécialistes du bio, cela avait mal démarré ! Notre commande a été orientée vers l'humour et le résultat est très sympa ». Un rap sur les produits bio a été proposé par l'équipe, il fallait oser. « C'est parti d'une blague de Mathilde qui a improvisé un petit rap », a expliqué Lucas. Le tour était joué et bien joué.

è Palmarès. Les autres lauréats de la soirée : Coup de C'ur Ophélie et Catherine (attribué par l'équipe pédagogique de l'IUT de Roanne) : Les chapeaux Traclet. Meilleur concept : Achetez en roannais. Meilleur spot radio : Achetez en roannais. Meilleur acteur : Baptiste Sanchou. Prix du public : Couleurs sports et montagne

31 mars 2016

L’IUT de Roanne remporte deux prix au concours

Jeudi 31 mars 2016
Onze étudiants de Tech de Co et deux enseignants avaient fait le déplacement. © Roanne Agence de
Aux 18 e Europubliciades, concours européen de création publicitaire universitaire, à Châtellerault (Vienne), l'IUT de Roanne, représenté par 11 étudiants Tech de Co et deux enseignants, a remporté deux prix.

Dix-sept IUT étaient en compétition dans ce rendez-vous organisé en alternance entre les IUT de Roanne, Châtellerault et Montpellier. Pour ce concours, les étudiants ont dû proposer une publicité et un slogan original. « À Roanne, par groupes de 5 ou 6, ils réalisent dans le cadre du projet tuteuré Spots d'Or un plan de communication qui se finalise par la présélection d'une affiche ou d'un spot vidéo participant au concours des Europubliciades », expliquent Hervé Daval et Éric Carjot, enseignants en marketing et audiovisuel à l'IUT de Roanne. 31 affiches et 27 spots ont été examinés, ce jeudi à Châtellerault, par le jury qui a décerné 12 prix.

L'IUT de Roanne s'est distingué par deux fois avec le prix du meilleur slogan pour l'affiche « Amour et Chocolat » avec comme slogan « Avec nos plats salés, vos papilles envoûtées ». Quelques minutes plus tard, le meilleur concept d'affiche venait ajouter un second titre aux Roannais grâce à l'affiche pour l'association Vivre bio en Roannais.


23 mars 2016

« Cultiver sans jamais labourer, c’est possible ! »

23/03/2016
Une soixantaine d’agriculteurs du Roannais se sont réunis autour de Frédéric Thomas, l’un des fondateurs de l’agriculture de conservation, pour réfléchir à la manière de produire autrement.

Les agriculteurs apprennent à produire autrement. A gauche en gris Frédéric Thomas, l'un des pionniers de ce type d'agriculture. En veste rouge, Hervé Rica qui a adopté la technique sans labour. Photo Guillaume DESCAVE

L’agriculture de conservation est une pratique innovante qui consiste à ne plus labourer les sols, mais à faire travailler les plantes. Les sols ne doivent jamais être nus et sont couverts de végétaux.

Ainsi, la vie biologique n’est plus perturbée. « Notre challenge, c’est faire sans le chimique », insiste Frédéric Thomas, l’un des fondateurs de l’agriculture de conservation. À l’initiative de Vivéa (Fonds de formation pour les entrepreneurs du vivant), avec la collaboration de la fédération des Cuma (Coopérative d’utilisation de matériel agricole), Vivre bio en Roannais et de l’Ardab (Association Rhône-Loire pour le développement de l’agriculture biologique), les agriculteurs ont visité, en fin de semaine dernière à Boyer, les parcelles d’Hervé Ricca. Ce dernier cultive, sans labourer, deux de ses six hectares de cultures et pense passer entièrement au sans labour cette année. « Depuis deux ans, je sème en juillet de la moutarde, des radis fourragers et vesces, explique Hervé Ricca, le sol doit toujours être couvert de végétaux. En octobre, j’implante dans cette masse végétale du mélange de blé et de pois, ainsi que du blé mutique du Brionnais à l’aide d’un semoir. » À tarifs presque équivalents, les résultats sont déjà présents. « J’ai gagné en fertilité », témoigne-t-il.

Frédéric Thomas précise : « Ce n’est pas de l’économie immédiate mais on crée un capital de fertilisation. On active une vie biologique énorme. Les sols sont bien plus équilibrés. C’est un travail sur du long terme. » Avec cette technique, les sols sont plus dynamiques, plus besoin de jachère, plus de pesticides, le sol se nourrit de manière autonome.

L’agriculteur conclut : 

« Cultiver sans jamais labourer, c’est possible ! La seule intervention humaine, c’est de semer. »

Hervé Ricca, cultivateur.

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INFOS Plus de renseignements sur le site Internet : http://agriculture-de-conservation.com

17 mars 2016

Alimentation et agriculture se conjuguent en Roannais

Jeudi 17 mars 2016

Une soirée organisée pour débattre du devenir de l’agriculture

Jeudi 17 mars 2016
Isabelle Janin, fondatrice de « Vivre bio en Roannais », Pascale Beaux et Christophe Miolan, professeurs au lycée Chervé, Kamel Ouazani, directeur de Forum Mirose, et à l’arrière-plan Philippe Blanchin, patron du bar « Les Dézingués ». © Photo Christian verdet
Mardi 15 mars en soirée, différents acteurs de la filière agricole et des consommateurs concernés se sont réunis aux « Dézingués », place du marché, pour échanger leurs idées.
Une initiative intéressante que celle lancée conjointement par « Vivre Bio en Roannais », Forum Mirose, le lycée agricole de Chervé et le bar « Les Dézingués ». Partie du thème initial du débat, « Alimentation et agriculture, un atout pour le Roannais », la quarantaine de participants a vite orienté la question sur « Quel agriculture voulons-nous ? ».

« C'est une révolution ! »
Il faut dire que Kamel Ouazani, patron de Forum Mirose, avait introduit la soirée de façon très militante : « Nous sommes tous ici contre Monsanto, la malbouffe et les expulsions de paysans. Nous voulons sortir du papier mâché intellectuel qu'on nous sert. »

Isabelle Janin, cofondatrice de « Vivre bio en Roannais » a affirmé au public que « l'agriculture bio ça marche ; de plus en plus de paysans sont en conversion. On parle beaucoup de la crise, en ce moment, peut-être est-ce une solution ? » Mais, rançon du succès, Isabelle Janin est obligé de constater que le nombre de conversions fait que les aides à l'agriculture bio n'augmentent pas. Pire, les agriculteurs bio installés depuis 10 ans n'ont plus d'aides du tout.

Kamel Ouazani a repris la parole pour expliquer que ce qui était en train de se passer était « une révolution, car dès que l'on sort du système établi, que l'on est plus des moutons, que l'on choisit son mode de consommation, c'est une révolution. Les premiers agriculteurs bio ont essuyé les plâtres, mais ils nous ont montrés comment nous avions été dépossédés de notre alimentation. Nous sommes heureusement à l'orée d'une nouvelle société.

Ces propos ont été tempérés par un intervenant, agriculteur conventionnel, qui a apostrophé les enseignants de Chervé en leur expliquant qu'il fallait arrêter de « dispenser des cours comme il y a 20 ou 30 ans. On peut vivre avec 50 hectares au lieu de 400. Quand je vois les emprunts que les gamins se mettent sur le dos, je me dis qu'ils vont au suicide ! »

Christophe Miolan a répondu que « ça changeait », mais qu'il n'était pas simple de faire évoluer les mentalités. En premier lieu, celles de la profession,à savoir notamment les chambres d'agriculture. »

Christian Verdet.

14 janvier 2016

Lieu test agricole : deux entrepreneurs à l’essai à la ferme des Millets

14/01/2016
Roannais Agglomération s’est engagé dans la création d’un « lieu test agricole » (ETA) en investissant dans l’acquisition et l’aménagement de la ferme des Millets, à Ouches.
Julien Buffard (à gauche), Adrien Maréchal (à droite) et son épouse Clémentine Chaffal. Photo Jeaninie FOURNIER
Dans le but de développer les productions maraîchères de proximité, Roannais Agglomération s’est engagé dans la création d’un « lieu test agricole » (ETA) en investissant dans l’acquisition et l’aménagement de la ferme des Millets à Ouches. Lors du dernier conseil municipal, la commune d’Ouches a adhéré à l’association « Espace test agricole Roannais » qui aura pour nom « Étamine », un slogan : « de la terre à l’assiette » et qui concerne la ferme des Millets à Ouches où vont s’installer sur 13 hectares maraîchers et éleveur.

La mise en place de ce projet nécessitait un dispositif d’accompagnement


Françoise Lafay, technicienne à Roannais Agglomération : « C’est le résultat de deux initiatives convergentes : la démarche du Pays Roannais en Rhône-Alpes qui vise à encourager sur le territoire l’approvisionnement régulier en produits locaux et biologiques auprès de la restauration collective “À midi c’est pays”, et celle de Roannais Agglomération, qui consiste à développer la production maraîchère dans le Roannais.»

La ferme des Millets à Ouches va accueillir en janvier en « test » pour une durée de 3 ans deux entrepreneurs à l’essai (EAE) en maraîchage et ultérieurement un en élevage.

La mise en place de ce projet nécessitait un dispositif d’accompagnement. C’est ainsi que l’association « Étamine » a été créée au 1er janvier 2016. Elle regroupe Roannais Agglomération, Roannais Pays Rhône-Alpes (PETR), le lycée de Chervé, l’association pour le Développement de l’emploi agricole et rural (ADDEAR), l’Ardab (agriculteurs bio en Rhône-Alpes), « Vivre Bio en Roannais » et la commune d’Ouches.

L’objectif recherché pour les 3 agriculteurs : la motivation sur le long terme, la viabilité de leur projet, une reconnaissance de leur savoir-faire sur le territoire roannais afin de pouvoir au terme de cette période triennale créer leur propre entreprise

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Infos Un appel à candidature pour la partie « élevage volailles et ovins » a été lancé jusqu’en février. Contact : flafay@ronnais-agglomération.fr
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