12 novembre 2017

France Inter - Cuisine et descendance

Cuisine et descendance
Emission du dimanche 12 novembre 2017 par François-Régis Gaudry
A réécouter sur France Inter

Les jeunes chefs César Troigros et Hugo Roellinger portent des noms célèbres, comment se font-ils un prénom ?

César Troigros © Marie-Pierre Morel
Hugo Roellinger © Maisons de Bricourt

César Troisgros

Fils aîné de Michel et Marie-Pierre.  Il se forme à l'Institut Paul Bocuse à Écully de 2004 à 2007 avant de poursuivre son apprentissage culinaire dans les grandes maisons telles que Michel Rostang à Paris,  les frères Roca à Gérone en Espagne,  Thomas Keller en Californie au French Laundry dans la Napa Valley  et quelques mois chez son oncle Claude Troisgros à Rio de Janeiro. 

Il reste à Roanne pour travailler aux côtés de son père et s'investit dans les projets familiaux, notamment dans le déménagement à Ouches. Sa compagne Fanny Pralus, travaille dans l'entreprise familiale aux côtés de Marie-Pierre.

Soucieux d'écologie et de biodiversité, le jeune homme cite parmi ses sources d'influence le film documentaire « Demain » et le paysan-philosophe Pierre Rabhi. 

En 2017, il s'engage avec Vivre bio en Roannais dans la sauvegarde d'une variété disparue, « la fève d'Auvergne ». Le site

Hugo Roellinger 

Hugo a grandi dans les Maisons de Bricourt entre les cuisines, les marchés et les voyages auprès des producteurs d’épices du monde entier. 

Diplomé Officier de la Marine Marchande à l’école du Havre, il navigue entre la Mer du Nord et l’Afrique, en 2011 il décide de devenir cuisinier et préfère un jour commander les Maisons de Bricourt plutôt qu’un porte conteneur. 

C.A.P à l’Ecole FERRANDI en 2012 - Trois années d’apprentissage entre Michel Bras, Michel Troisgros, Pierre Gagnaire, Michel Guérard et une expérience outre-Atlantique.  Rejoint l’équipage des Maisons de Bricourt en 2015.  Orchestre aujourd’hui avec le Chef en place les cuisines du Château Richeux et l’équipage des Maisons.  Hugo a joué un rôle majeur pour mener à bien le projet de la Ferme du Vent, des Kled, de la carte « au goût du vent » des bains celtiques et la ligne des produits de soins « Bains celtiques-Roellinger »  Au-delà de la connaissance des épices, il se passionne pour la saveur des algues de Bretagne.
  • Prix du terroir d’exception Gault & Millau
  • Prix du Fooding hospitalité
  • Le site

La recette de César Troisgros

Cosa Croccante


Toilettes des carottes. A l’aide d’un économe, réalisez de fins et longs copeaux que vous faites frire à l’huile, croustillantes.  Mélangez-les avec des feuilles de cresson, d’oseilles rouges émincées, des fanes de fenouil, de l’estragon, des pétales d’ail frites, des fleurs de ciboulette et même des crevettes grises croustillantes. 

Assaisonnez le mélange de jus de citron et d’huile de noisette à la manière d’un hors d’oeuvre. 
Dressez joliment sur l’assiette. 
NB : Au printemps, parfumez de fleur de ciboulette.

La recette d'Hugo Roellinger 

La Saint-Jacques vivante de plongée, lim et piment Guajillo 

4 personnes à bord

  • 12 belles St Jacques de plongée
  • 2 limes corses ou citrons verts bio
  • Huile olive de belle qualité (fulvio Pierangelini)
  • Fleur de sel -poivre blanc Phu quoc 
Ouvrir les St Jacques à la dernière minute, récupérer un peu d’eau de celles-ci, rincer très légèrement.

Assaisonner les noix taillées en dés avec l’eau de mer, un trait huile d’olive, un trait de lime, quelques zestes, poivre, piment, sel.

12 février 2017

« Il manquait un maraîcher qui propose des produits bio »

12/02/2017
Une maraîchère bio va s’installer prochainement à Neulise. Son but ? Développer les circuits courts et fournir la restauration scolaire.

Aude-Marie Moyne, responsable de l’entreprise Les légumes de Neulise.  Photo Bernard GUILLERMIN

Aude-Marie, quel est votre parcours ?

« J’ai passé un Bac en économie et un BTS ACSE (Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole), spécialisation vaches laitières, suivi d’une licence Pro éco marketing, complété par une formation PPAM (Plantes à parfums aromatiques et médicinales). Puis, pour me former à la vie professionnelle, j’ai réalisé un stage en apiculture, dans un magasin bio et un en maraîchage, ce qui m’a permis de me diriger vers le maraîchage biologique. »

Vous allez donc vous installer en maraîchage ?

« Oui, à 39 ans, je m’installe à Neulise, au lieu-dit Rochefort, en spécialisation maraîchage biologique, sur un terrain de 5 hectares sur lequel un bâtiment de 200 m² va sortir de terre, en juillet 2017, s’il n’y a pas de retard. »

À quoi est due votre installation ?

« Cette installation est due au constat et à des études réalisées par l’association Vivre bio en Roannais, d’un manque légumier qui propose des produits bio dans le Roannais, pour fournir la restauration collective scolaire dans le cadre d’un développement des circuits courts. »

Allez-vous travailler seule ?

« Oui, je vais travailler seule, mon exploitation sera répartie en un hectare de cultures avec une serre de 1 000 m² et un hectare d’engrais vert pour la rotation, les trois hectares restants vont servir pour du foin. Les légumes cultivés ne seront uniquement que des produits d’hiver (carottes, poireaux, courges, choux…). Je compte dans l’avenir, éventuellement, mettre en place un système panier commande par Internet. J’aimerais remercier la communauté de communes du Pays entre Loire et Rhône (CoPLER) qui a joué un rôle central dans mon projet, qui a commencé à se mettre en place en 2013. »
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Contact Tél. O6.69.07.01.10.
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23 janvier 2017

Vivre bio en Roannais : « Nous voulons continuer à tirer le bio vers le haut »

23 janvier 2017
Ce lundi soir, l’association Vivre bio en Roannais se réunit pour son assemblée générale, ouverte à tous. L’occasion d’ouvrir les débats et de redéfinir les objectifs de l’association.
Un tiers des adhérents de l’association sont des agriculteurs. Certains sont présents sur le marché de Roanne chaque vendredi. Photo Adèle BINAISSE
L’association, riche d’environ 150 adhérents, promeut une agriculture biologique et éthique, proche du territoire et de ses consommateurs.

Parmi ses nombreuses actions, on peut citer l’organisation des Estivales bio, les diagnostics de ferme pour des agriculteurs qui veulent changer de système, ou encore le travail avec des chercheurs de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique).

Pour une agriculture locale qui créée du lien social


Pour la co-présidente, Isabelle Janin, il est très important de continuer le débat : « Nous voulons continuer à tirer le bio vers le haut.

Cette agriculture est en train de changer d’échelle, avec une hausse du nombre de consommateurs et de producteurs. Les gens se demandent vers quel bio on va… Nous sommes déçus de voir que la Région s’écarte de tout ce que l’on a apporté et baisse les subventions (1). Nous, ce qu’on veut, c’est une agriculture qui fait vivre les gens d’ici, qui apporte du lien social », explique-t-elle.

Ce soir, la question de la pérennité du bio de qualité va se poser. « Certaines chartes qui vont plus loin que celle de l’AB, comme Nature et Progrès, Bio Cohérence, Demeter… Nous voulons aussi réfléchir sur la possibilité de territorialiser le bio du Roannais. Et surtout, nous voulons faire du bio haut de gamme, mais accessible à tous ». Vivre bio en Roannais se rend dans les écoles, dans les CCAS (Centre communal d’action sociale), pour montrer qu’on peut manger bien pour pas trop cher, pour expliquer le circuit de l’aliment jusqu’à nos assiettes.

Dans la continuité des autres années, de nouveaux rendez-vous citoyens, et beaucoup d’échanges, sont au programme en 2017.
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Infos Assemblée générale ce lundi soir à la salle du Diapason, boulevard de Thiers, à partir de 19 heures. Seuls les adhérents peuvent voter.
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(1) Les subventions allouées à la Fédération régionale d’agriculture biologique (Frab) par la Région Auvergne-Rhône-Alpes sont passées de 720 000 à 220 000 euros de subventions par an cette année.
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Adèle Binaisse.