31 mars 2016

L’IUT de Roanne remporte deux prix au concours

Jeudi 31 mars 2016
Onze étudiants de Tech de Co et deux enseignants avaient fait le déplacement. © Roanne Agence de
Aux 18 e Europubliciades, concours européen de création publicitaire universitaire, à Châtellerault (Vienne), l'IUT de Roanne, représenté par 11 étudiants Tech de Co et deux enseignants, a remporté deux prix.

Dix-sept IUT étaient en compétition dans ce rendez-vous organisé en alternance entre les IUT de Roanne, Châtellerault et Montpellier. Pour ce concours, les étudiants ont dû proposer une publicité et un slogan original. « À Roanne, par groupes de 5 ou 6, ils réalisent dans le cadre du projet tuteuré Spots d'Or un plan de communication qui se finalise par la présélection d'une affiche ou d'un spot vidéo participant au concours des Europubliciades », expliquent Hervé Daval et Éric Carjot, enseignants en marketing et audiovisuel à l'IUT de Roanne. 31 affiches et 27 spots ont été examinés, ce jeudi à Châtellerault, par le jury qui a décerné 12 prix.

L'IUT de Roanne s'est distingué par deux fois avec le prix du meilleur slogan pour l'affiche « Amour et Chocolat » avec comme slogan « Avec nos plats salés, vos papilles envoûtées ». Quelques minutes plus tard, le meilleur concept d'affiche venait ajouter un second titre aux Roannais grâce à l'affiche pour l'association Vivre bio en Roannais.


23 mars 2016

« Cultiver sans jamais labourer, c’est possible ! »

23/03/2016
Une soixantaine d’agriculteurs du Roannais se sont réunis autour de Frédéric Thomas, l’un des fondateurs de l’agriculture de conservation, pour réfléchir à la manière de produire autrement.

Les agriculteurs apprennent à produire autrement. A gauche en gris Frédéric Thomas, l'un des pionniers de ce type d'agriculture. En veste rouge, Hervé Rica qui a adopté la technique sans labour. Photo Guillaume DESCAVE

L’agriculture de conservation est une pratique innovante qui consiste à ne plus labourer les sols, mais à faire travailler les plantes. Les sols ne doivent jamais être nus et sont couverts de végétaux.

Ainsi, la vie biologique n’est plus perturbée. « Notre challenge, c’est faire sans le chimique », insiste Frédéric Thomas, l’un des fondateurs de l’agriculture de conservation. À l’initiative de Vivéa (Fonds de formation pour les entrepreneurs du vivant), avec la collaboration de la fédération des Cuma (Coopérative d’utilisation de matériel agricole), Vivre bio en Roannais et de l’Ardab (Association Rhône-Loire pour le développement de l’agriculture biologique), les agriculteurs ont visité, en fin de semaine dernière à Boyer, les parcelles d’Hervé Ricca. Ce dernier cultive, sans labourer, deux de ses six hectares de cultures et pense passer entièrement au sans labour cette année. « Depuis deux ans, je sème en juillet de la moutarde, des radis fourragers et vesces, explique Hervé Ricca, le sol doit toujours être couvert de végétaux. En octobre, j’implante dans cette masse végétale du mélange de blé et de pois, ainsi que du blé mutique du Brionnais à l’aide d’un semoir. » À tarifs presque équivalents, les résultats sont déjà présents. « J’ai gagné en fertilité », témoigne-t-il.

Frédéric Thomas précise : « Ce n’est pas de l’économie immédiate mais on crée un capital de fertilisation. On active une vie biologique énorme. Les sols sont bien plus équilibrés. C’est un travail sur du long terme. » Avec cette technique, les sols sont plus dynamiques, plus besoin de jachère, plus de pesticides, le sol se nourrit de manière autonome.

L’agriculteur conclut : 

« Cultiver sans jamais labourer, c’est possible ! La seule intervention humaine, c’est de semer. »

Hervé Ricca, cultivateur.

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INFOS Plus de renseignements sur le site Internet : http://agriculture-de-conservation.com

17 mars 2016

Alimentation et agriculture se conjuguent en Roannais

Jeudi 17 mars 2016

Une soirée organisée pour débattre du devenir de l’agriculture

Jeudi 17 mars 2016
Isabelle Janin, fondatrice de « Vivre bio en Roannais », Pascale Beaux et Christophe Miolan, professeurs au lycée Chervé, Kamel Ouazani, directeur de Forum Mirose, et à l’arrière-plan Philippe Blanchin, patron du bar « Les Dézingués ». © Photo Christian verdet
Mardi 15 mars en soirée, différents acteurs de la filière agricole et des consommateurs concernés se sont réunis aux « Dézingués », place du marché, pour échanger leurs idées.
Une initiative intéressante que celle lancée conjointement par « Vivre Bio en Roannais », Forum Mirose, le lycée agricole de Chervé et le bar « Les Dézingués ». Partie du thème initial du débat, « Alimentation et agriculture, un atout pour le Roannais », la quarantaine de participants a vite orienté la question sur « Quel agriculture voulons-nous ? ».

« C'est une révolution ! »
Il faut dire que Kamel Ouazani, patron de Forum Mirose, avait introduit la soirée de façon très militante : « Nous sommes tous ici contre Monsanto, la malbouffe et les expulsions de paysans. Nous voulons sortir du papier mâché intellectuel qu'on nous sert. »

Isabelle Janin, cofondatrice de « Vivre bio en Roannais » a affirmé au public que « l'agriculture bio ça marche ; de plus en plus de paysans sont en conversion. On parle beaucoup de la crise, en ce moment, peut-être est-ce une solution ? » Mais, rançon du succès, Isabelle Janin est obligé de constater que le nombre de conversions fait que les aides à l'agriculture bio n'augmentent pas. Pire, les agriculteurs bio installés depuis 10 ans n'ont plus d'aides du tout.

Kamel Ouazani a repris la parole pour expliquer que ce qui était en train de se passer était « une révolution, car dès que l'on sort du système établi, que l'on est plus des moutons, que l'on choisit son mode de consommation, c'est une révolution. Les premiers agriculteurs bio ont essuyé les plâtres, mais ils nous ont montrés comment nous avions été dépossédés de notre alimentation. Nous sommes heureusement à l'orée d'une nouvelle société.

Ces propos ont été tempérés par un intervenant, agriculteur conventionnel, qui a apostrophé les enseignants de Chervé en leur expliquant qu'il fallait arrêter de « dispenser des cours comme il y a 20 ou 30 ans. On peut vivre avec 50 hectares au lieu de 400. Quand je vois les emprunts que les gamins se mettent sur le dos, je me dis qu'ils vont au suicide ! »

Christophe Miolan a répondu que « ça changeait », mais qu'il n'était pas simple de faire évoluer les mentalités. En premier lieu, celles de la profession,à savoir notamment les chambres d'agriculture. »

Christian Verdet.